Les Fangs forment un groupe ethnique négro-africain que l’on trouve aujourd’hui en Afrique centrale. Ils sont environ 500 000 Gabon, soit 30% de la population, et 300 000 en Guinée-Équatoriale, soit 70% de la population. Il y a également des minorités Fang au Cameroun, au Congo-Brazzaville, et à Sao Tomé-et-Principe. Les langues fangs se déclinent en plusieurs dialectes et créoles. Au Gabon, le groupe fang est une frange importante des 60 ethnies qui composent la nation. Son aire géographique s'étend de la partie nord du Gabon (province du Woleu-Ntem) au centre (province du Moyen-Ogooué), en passant par le nord-est (province de l'Ogooué-Ivindo) et le centre-ouest (province de l'Estuaire). Beaucoup de versions sur l'origine du groupe Fang ont été élaborées ces dernières années. Deux hypothèses peuvent être relevées : L'hypothèse historique relève un mouvement migratoire qui se serait poursuivi jusqu'au début du XXe siècle. Dès 1840, les traitants Mpongwè disséminés sur la côte gabonaise signalent leur présence dans l'arrière pays. Les fangs seraient parvenus dans le Moyen-Ogooué au début du XIXe siècle, et leur arrivée dans l'estuaire du Komo se situerait vers 1850. En 1885, ils sont connus des Allemands au Cameroun sous divers noms : Bulu Ewondo, etc. Toutes ces populations étaient en marche vers la côte à une vitesse moyenne estimée à 10 km par an. Cette hypothèse situe également l'origine des fangs à la Haute-Égypte. L'hypothèse tirée de la mythologie traditionnelle Fang parle, quant à elle, d'une zone vers l'Est, dans une région élevée, où se trouvaient des lacs entourés d'une faune tout à fait différente de celle du Gabon. Cette hypothèse fait référence à un mythe appelé La marche des enfants d'Afiri-Kara, qui relate la marche périlleuse d'un peuple dans son avancée migratoire. Fuyant les guerres et les conflits avec les autres peuples, ce groupe va s'enfoncer progressivement dans la forêt en direction donc, si on l'assimile au groupe Fang producteur du mythe, de l'Afrique équatoriale. Sous-groupes Le groupe Fang est constitué d'un ensemble de sous-groupes qui se déploient dans les différents pays cités plus haut. La structure interne fang se présente de cette manière : au sommet de la pyramide se situe l’ethnie (fang) , ensuite celle-ci se divise en principaux sous-groupes (Mvaie, Mékê, Ntoumou, Betsi, Nzaman, Boulou, Okak, Eton, Ewondo, …), qui à leur tour se divisent en d’autres sous-groupes (ayong), en des tribus, (agonavèign, ebah, essabock, nkodjeign, efak, yendzok…), qui se scindent encore en clans (ndat bot exemple : nzomgnat...), en familles (au sens de famille élargie). Le clan est le noyau de cette structure. En réalité, avant le découpage géographique de la région du bassin du Congo, les Fangs vivent au sein de ce qu'il est permis d'appeler un territoire bien défini. Leur langue, leur religion traditionnelle (le biéri, le melane), l'organisation sociale qui leur est propre et leur histoire, en font une société qui a intéressé les anthropologues. Les groupes Beti et Bulu sont très proches du groupe Fang. Culture Il est difficile de cerner l'âme de ce peuple si on ne tient pas compte du Mvett, et du concept d’Ondzabogha. Le Mvett fut révélé à un homme durant la migration (ou a mbara en langue fang, « la course », « la fuite »). Il est d'abord une cosmogonie, puisqu'il explique la formation de l'univers à partir d'une explosion initiale ; il est ensuite un récit merveilleux d'aventures épiques de personnages imaginaires mais constants : les mortels aux prises avec les immortels pour tenter de leur ravir le secret de l'immortalité, sinon de rivaliser en bravoure, force, courage et intelligence, sagesse et prospérité. Par son contenu, le Mvett est donc une mythologie mais une mythologie, qui non seulement explique le cosmos mais règle aussi les rapports entre vivants, entre vivants et morts et entre l'homme et Dieu. Car les Fangs sont monothéistes : le créateur suprême est Eyoh ou « Le Nommant », c'est-à-dire « Celui qui en parlant crée ». Ondzabogha signifie adzap, « troué » ; adzap étant le nom d'un arbre particulièrement immense, ce mot résumerait la détermination du peuple fang à franchir les obstacles dressés sur sa route pour trouver sa « terre promise », « à la naissance des deux rivières Woleu et Ntem. » Un Masque Ngil Fang (Bois, Kaolin) est vendu 5 904 176 €[1]. Le mariage chez les Fang du nord Gabon Le mariage est une union entre un homme et une femme. Il est plus que cela chez les Fang : c’est un contrat établi entre la famille du mari et celle de la femme. Pour aller plus loin encore, ce contrat concerne quatre clans (deux de chaque famille). Il appelle à des obligations réciproques qui sont entre autres le respect, la solidarité, l’entretien (la belle famille doit profiter de leur fille). Les prétendants au mariage ne doivent pas appartenir au même clan. Le mariage est un long processus qui s’étale normalement sur trois grandes phases après la rencontre entre l’homme et la femme. Il y a les présentations ou fiançailles (ndzang), la remise de la dot (nsua) et l’accompagnement de l’épouse par sa famille dans sa nouvelle famille (bilen). Nous allons donc voir le déroulement et l’importance de chacune de ces phases qui peuvent prendre plusieurs mois voir plusieurs années [ Lire la suite]. Musique Fang La musique Fang a su faire sa différence grâce notamment à son rythme traditionnel revalorisant la culture fang. À base d'instruments traditionnels tels que le balafon, la citare... , elle retrace les épopées Fang ainsi que certains mythes et faits surnaturels[ Lire la suite]. Apprendre le fang Le peuple fang est un peuple négro-africain que l'on retrouve aujourd'hui en Afrique centrale. On le rencontre au Cameroun, au Gabon, en Guinée-Equatoriale, au Congo et même en République du Sao Tomé... La structure interne fang se présente de cette manière : au sommet de la pyramide se situe l’ethnie ( Fang), ensuite celle-ci se divise en principaux sous-groupes : Mvaie, Ntoumou, Okak, Meke, Betsi, Nzaman, Ewondo, Bene, Fon, Eton, Manguissa, boulou, etc. ...[ Lire la suite] Parler Fang Selon que l’on se trouve en zone ntoumou, mvaïe, okak, mekê, l’on rencontre des variantes linguistiques dans le fang usité par les uns et les autres. A titre d’exemple, pour nommer une paire de chaussures, le fang-mekê de Donguila dira « mi tsot » tandis que le fang-ntoumou d’Oyem dira « me ngöp ». Ou encore pour nommer l’ananas, le fang-ntoumou d’Eyinane (à Mitzic) dira « nkouba » ou « mbatoua » alors que le fang-mekê de Sake-ville (à Mitzic) dira « nkokgnong »[ Lire la suite]. Source du texte : « http://fr.wikipedia.org/wiki »